KANIKULY
Sur la scène, rien ou presque : quelques chaises, deux tables, un téléphone,... Et c’est parti ! Nous sommes dans les bureaux d’une obscure administration perdue loin à l’Est. C’est un matin, et c’est encore un jour de pluie. Un par un les clowns entrent. Le chef s’agite, bougonne ou braille, tente parfois de remettre tout ce beau monde au travail, mais le mot d’ordre est décidément farniente et évasion ! Chacun s’ingénie à occuper son temps de la façon la moins désagréable et la moins fatigante possible. Et nos clowns s’appliquent tant bien que mal, à ce que surtout il ne se passe RIEN. ... Ah ces journées qui se ressemblent et qui se suivent, sans éclat ni surprise. D’un jour sur l’autre un quotidien copié-collé ! Ce n’est pas vraiment une vie. À la longue, le temps est long, et l’ennui pointe souvent son nez. Heureusement celui-ci est rouge... « Kanikuly » nous raconte l’envie de s’arrêter face à une pression constante, de faire le vide et de s’évader, même sans bouger ; ou comment transformer son lieu de travail en aérogare, son bureau en wagon de chemin de fer, et le carrelage de l’administration en sable chaud. « Kanikuly » nous raconte un départ, ou plutôt une envie de départ, un rêve en partance. Les tables sont renversées, nous sommes alors dans un train, mais même si le bureau est mis sens dessus-dessous, le chef reste le chef, usant et abusant d’un pouvoir exagéré. En n, des cabines de plage sont construites, le littoral est posé, mais là encore le repos au bord de mer tant escompté est vite remplacé par des exercices de gymnastiques imposés et un concours de natation obligatoire.
« C’est épatant d’intelligence organique. Idéal en ces heures maussades »